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Publié le par STÉPHANE'S BLOGS

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Mike Pucillo, champion de lutte américain originaire de l’Ohio, a fait son coming out public lors d’une récente interview pour le site Theopenmat.com. Le champion universitaire et national déclare s’être débattu avec sa sexualité pendant des années, ayant même « espéré » ne pas être gay lors de ses années de lycée.

Il y a un peu plus d’un an, il a décidé de prendre son courage à deux mains et a envoyé un simple SMS à son meilleur ami et coéquipier disant « Je suis gay ». La réponse ne s’est pas faite attendre : « Bordel de merde mec ! Je suis tellement content pour toi ! Je n’en savais rien, mais je tiens à te dire que je t’aime toujours autant » Un poids considérable s’est alors enlevé des épaules du jeune homme, qui décide aujourd’hui de sortir publiquement du placard.

 

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Il a ainsi déclaré au site theopenmat.com :

"Je pense en avoir toujours été sûr, au fond de moi.  On essaie de ne pas penser à la réalité de la situation. J’ai essayé de me dire que ça n’était rien. Puis on commence à réaliser que ça n’est pas rien."

« ÇA N’EST PLUS MON PROBLÈME »
Pucillo est ainsi devenu le premier lutteur ouvertement gay en première division du championnat national de lutte aux États-Unis. Le jeune homme raconte que sa lutte interne à propos de sa sexualité découle d’une éducation catholique qui lui a martelé que l’homosexualité était une mauvaise chose. Être dans l’univers de la lutte n’a pas non plus facilité les choses, à en croire le jeune homme :

"C’est un des sports les plus durs, physiquement et mentalement, c’est un sport très viril. Ce sont deux mecs qui se roulent sur un tapis (…) Ça créé un mécanisme de défense qui consiste à déclarer automatiquement “je ne suis pas gay, je suis trop viril pour être gay, je suis trop dur pour être gay”."

C’est en entendant parler de l’histoire d’autres athlètes ayant fait leur coming out, tels que le footballer Robbie Roger, que Mike a décidé de franchir le pas à son tour.

"Ça m’a peut être pris 26 ans pour réaliser que je pouvais peut-être jouer un rôle plus important dans la vie des autres, comme Robbie Roger l’a fait. Si je peux faire ça pour ne serait-ce qu’une seul personne, ça vaut bien la peine que tout le monde connaisse mon histoire… Je sais qu’il y aura des gens à qui ça ne plaira pas. À ces personnes, je voudrais dire que j’ai passé 26 ans de ma vie à être mal dans ma peau. Ça n’est plus mon problème désormais. La seule raison qui me pousse à raconter mon histoire, c’est de savoir qu’il y a beaucoup de gens qui sont comme moi, au lycée ou sur le point d’entrer à la fac, qui font de la lutte, du football, du baseball ou du basketball ou n’importe quel sport, et qui combattent le même problème que moi. Plus ils entendent d’histoires comme la mienne, plus ça sera facile pour eux."

 

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