Décryptage
Le compte Twitter de la nouvelle armée virtuelle ukrainienne en guerre contre la désinformation du camp russe.
En Ukraine, le ministre de l’Information, Youri Stets, a annoncé la création du site i-army.org, dédié au recrutement de volontaires pour combattre la propagande russe sur internet. Une nouvelle offensive déclenchée sur la Toile pour contrer les informations pro-russes.
Le ministère de l’Information, rebaptisé « ministère de la Vérité » par la presse ukrainienne, appelle à la création d’une armée de trolls sur internet. Leur mission de combat consisterait à « partager des informations véridiques pour mieux tordre le cou aux fausses nouvelles » selon le ministre. En ce moment, la Russie et l’Ukraine sont engagées dans une guerre hybride et selon Youri Stets, la guerre est réelle, mais l’information qui la traite est mensongère.
I-army.org a déjà conquis plus de 20 000 volontaires
Le slogan de i-army.org - « chacune de vos informations est une balle dans la conscience de votre ennemi » - a déjà conquis plus de 20 000 volontaires. Un renfort est assuré par un compte Twitter, qui renseigne ces geekombattants sur le décèlement des signes de propagande russe. Un compte Facebook sert à tisser la toile : recruter ses amis, s’enrôler et s’abonner. Ainsi équipés, les trolls ukrainiens commentent et démontent les sites pro-Kremlin type LifeNews. Via des courriels, le site rappelle à l’ordre, envoie des conseils et défend par exemple de discuter avec les trolls de l’armée de Poutine.
Dans le camp d'en face, depuis un moment déjà, une armée invisible du Kremlin qui contrôle tous les sites russes. Des milliers de jeunes geeks pro-russes sont payés pour commenter et polluer les réseaux sociaux et les forums en ligne des médias, et influencent l’opinion occidentale.
Certains Ukrainiens sceptiques
Néanmoins, Youri Stets ne semblerait pas avoir tout son peuple derrière lui, certains Ukrainiens restant sceptiques face à l’efficacité de cette armée virtuelle. Le ministre rappelle tout de même l'existence d’une armée puissante pour défendre l’Ukraine dans le Donbass, et envisage donc la même protection pour contrer l’agression russe sur le front de l’information.