Télévision
Un seul club, Reims, a accepté de répondre aux questions de la rédaction foot de Canal +. (Canal + Sport)
Une enquête, diffusée jeudi soir sur Canal + Sport, fait le point sur l'homosexualité dans le milieu français du ballon rond. Et confirme l’ampleur du tabou.
Il y a bien sûr les insultes dans les stades - quand elles ne sont pas directement dans la bouche des figures du sport (on se souvient du «petite tarlouze» lancé par Louis Nicollin, président du club de Montpellier). On pense aussi aux inquiétudes des joueurs hétéros («dans les douches, si on sait qu’un de nos potes est homosexuel, on aura peut être peur qu’il s’intéresse à nous» raconte ici candidement un jeune du centre de formation de Strasbourg). Et puis, il y a ce tabou énorme dans le milieu du foot, face auquel la fédération française ne fait rien, ou quasi.
Olivier Rouyer, qui s’était illustré aux cotés de Michel Platini à Nancy dans les années 70, est l’unique joueur français à être sorti du placard. Mais seulement après la fin de sa carrière. Trop risqué avant. Il raconte : «Le plus dur à vivre c’est quand vous êtes amoureux de quelqu’un. Là c’est dur parce qu’on est tellement heureux qu’on a envie de le dire à tout le monde.» Pour pouvoir suivre un joueur encore en activité, le journaliste Arnaud Bonnin a dû se rendre aux États-Unis, où Robbie Rogers s’est réfugié après avoir fait son coming out. A l’époque, il préfère mettre un terme à sa carrière à Leeds, la jugeant incompatible avec son homosexualité nouvellement affichée. Avant de revenir finalement au Los Angeles Galaxy. Il est aujourd’hui le seul joueur en activité ouvertement homo. Où sont les autres ?
Homos, le dernier tabou du foot ? dans l’émission «Enquêtes de foot», jeudi 30 avril à 20h45 sur Canal + Sport.
Homos, le dernier tabou du foot ?
Le reportage intégral à voir dans @Enquetes2foot, 20h50 sur @canalplus sport #E2F
https://t.co/ABtrbR6f7s
— Canal Football Club (@CanalFootClub) 30 Avril 2015